Nocardiose : analyse rétrospective d’une série de 19 cas - 29/01/17
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Résumé |
Introduction |
Les nocardioses sont rares, de diagnostic clinique et microbiologique difficile, avec une morbi-mortalité importante, et surviennent souvent sur terrain débilité. Peu de données existent en France.
Méthodes |
Étude rétrospective monocentrique de 2002 à 2014 incluant tous les patients avec au moins un prélèvement microbiologique positif à Nocardia.
Résultats |
Dix-neuf patients, dont 15 hommes, ont été inclus, d’âge moyen 58 ans (25–85). Dix-sept présentaient un terrain à risque (pathologies pulmonaires 13, corticothérapie 12, tumeurs 2, infection par le VIH 2, diabète 3, greffe rénale 2, lymphopénie 1). On dénombre 12 infections pulmonaires, 3 infections cérébrales, 2 infections cutanées, 1 infection ganglionnaire, et 1 infection cornéenne. La croissance souvent lente du germe conduit à un délai médian de résultat de 35 jours (3–95). Neuf espèces ont été retrouvées. Quinze patients (79 %) ont reçu une ou plusieurs lignes antibiotiques comprenant entre autres : cotrimoxazole (n=9), amoxicilline (n=7) céfotaxime/ceftriaxone (n=7), imipénème (n=3) ou amikacine (n=3). La durée moyenne de l’antibiothérapie était de 207 jours. Quatre patients n’ont pas reçu d’antibiotiques à cause d’un résultat tardif ou d’une co-infection bactérienne masquant la nocardiose. On déplore 5 décès (26 %) dont 2 imputables à une atteinte cérébrale. Six patients ont guéri, 4 ont rechuté, l’évolution est inconnue pour 4, et 1 est encore en cours de traitement.
Conclusion |
La prise en charge des nocardioses est compliquée. Une meilleure connaissance de celles-ci par une étude clinico-microbiologique nationale semble nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Nocardiosis are uncommon. The diagnosis may be difficult, with significant morbidity and mortality, often occurring on frail patients. Few data are available in France.
Methods |
A retrospective single center study was conducted from 2002 to 2014 and included all patients with at least one positive microbiological sample for Nocardia with a follow-up in our hospital.
Results |
Nineteen patients, including 15 men, were included with a mean age of 58 years (25–85). Seventeen had a risk factor (lung diseases [13], corticosteroids [12], solid neoplasia [2], HIV infection [2], diabetes mellitus [3], kidney transplant [2], lymphopenia [1]). Infections’ locations were: pulmonary (12), brain (3), skin (2), lymph node (1) and corneal (1). The slow growth leads to a median of 35 days for a positive result (3–95). Nine species were identified. Fifteen patients (79%) received one or more lines of antibiotics including: cotrimoxazole (9), amoxicillin (7) cefotaxime/ceftriaxone (7) imipenem (3), or amikacin (3). The average duration of antibiotic therapy was 207 days. Four patients did not receive antibiotics due to a late result or a bacterial co-infection masking nocardiosis. Five patients died (26%) including 2 with cerebral nocardiosis. Six patients were cured, 4 suffered a relapse, 4 had an unknown evolution, and 1 was still treated.
Conclusion |
Our study shows that nocardiosis is a disease difficult to treat. A better understanding of this type of infection is necessary.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nocardia, Immunodépression, Transplantation, Bronchopneumopathie, Antibiothérapie
Keywords : Nocardia, Immunosuppression, Transplantation, Pulmonary disease, Antibiotics
Plan
Vol 38 - N° 2
P. 81-89 - février 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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